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Il ne me semblait alors que l’issue seule et ultime s’inscrirait avec peine dans la lente ascension du tertre bien trop gardé. Les rencontres spirituelles ont toujours autour d’elles de menaçantes murailles. Comme si le profane avenant n’était que l’ennemi. C’est à dire l’étranger. Celui par qui le mal vient. La faute. Enfin. L’accusation libère et donne le repos aux âmes bienheureuses.
Le tertre, ce lieu de silence, et de discours infini, et c’est comme les chuchotements de ta foi bien incertaine qui s’en viennent ainsi glisser leurs ondes rondes et fières à mon recueillement mécréant. Les chemins sont ceux des défricheurs. Les universitaires de la serpe sont bien ennuyeux.
Tu me seras toujours cette bonté profonde que l’on ne peut connaître, que si ainsi qu’un fruit précieux, on a un jour goûté à sa tendre et sucrée saveur.
La révélation ne peut se donner qu’à ceux qui sentent le vent, les larmes de la pluie et la Musique inquiétante des cornes de brumes.
Mes mots sont ainsi, de pauvres lianes à même Terre.