Je te confie
l’ambre des sentiers d’octobre
quand les pas crissent les feuilles juste posées
la fine brise à peine humide des soirs
la senteur verte des troncs
Je te confie
le ciel que j’ai tissé pour toi
juste pour toi
des fins nuages si légers tendus sous le regard
et les battements délicats de ta paupière finement cillée
Je te confie
ce silence que les coeurs font
quand ils s’accordent au soir venant
ce silence que les corps font
quand les sangs se mêlent et se lient
dans l’étrange alchimie de l’extase
Je te confie l’attente qui sourde
et qui tape
qui gratte
et qui déchire la peau
trop tendre et si fragile que l’ombre ne s’y attarde
Je te confie l’horizon
jeté au fronton du désir
l’horizon rougeoyant passionnément sublime
Je te confie
la mer et la terre et l’aurore
et la terre
et le vent de novembre et le givre et la glace
l’étendue sans frontière
sans pudeur et sans honte
Je te confie la nuit
ses chants ses murmures et ses figures
la nuit du poète,
et la blanche poudreuse
que mes pas dans tes pas tracent d’une seule, et unique ligne
l’ambre des sentiers d’octobre
quand les pas crissent les feuilles juste posées
la fine brise à peine humide des soirs
la senteur verte des troncs
Je te confie
le ciel que j’ai tissé pour toi
juste pour toi
des fins nuages si légers tendus sous le regard
et les battements délicats de ta paupière finement cillée
Je te confie
ce silence que les coeurs font
quand ils s’accordent au soir venant
ce silence que les corps font
quand les sangs se mêlent et se lient
dans l’étrange alchimie de l’extase
Je te confie l’attente qui sourde
et qui tape
qui gratte
et qui déchire la peau
trop tendre et si fragile que l’ombre ne s’y attarde
Je te confie l’horizon
jeté au fronton du désir
l’horizon rougeoyant passionnément sublime
Je te confie
la mer et la terre et l’aurore
et la terre
et le vent de novembre et le givre et la glace
l’étendue sans frontière
sans pudeur et sans honte
Je te confie la nuit
ses chants ses murmures et ses figures
la nuit du poète,
et la blanche poudreuse
que mes pas dans tes pas tracent d’une seule, et unique ligne
Michel BERTHELOT Octobre 2009