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"Nous devons retrouver le sens de l’engagement, de la solidarité de proximité, du partage mais aussi du respect de l’Homme."

Rapport du Médiateur de la République. 2011

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ce sont ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front, ceux qui d’un haut destin
gravissent l’âpre cime », écrivait Victor Hugo.

 

’J'ai la conviction que la force des mots est plus puissante que la force des armes. La difficulté, c’est de trouver les lieux du dialogue, les lieux de l’écoute. Ce que nous bâtissons est porteur de réussite lorsqu’on prend le temps nécessaire à l’écoute et à la compréhension de la parole de l’autre. Lorsque l’on réunit à Paris cinquante-quatre pays et la moitié du monde arabe avec la moitié du monde européen, qui parlent des droits de l’Homme avec Robert Badinter, pendant une journée, chacun peut  comprendre la différence de l’autre, sans se transformer en procureur. Les droits de l’Homme sont universels, intangibles et non négociables mais peuvent emprunter des chemins différents ou se trouver à des étapes différentes suivant l’état d’avancement des sociétés."
Le regard du Médiateur [ de la République ]

 

Ne revenons pas en arrière. Ce serait un erreur. Fatale. Va t-il sans dire.

 

bsod.jpg

Merci Monsieur des fenêtres. J'ai toujours été fasciné par cet écran. L'erreur fatale. Heureusement celle-ci n'allait pas provoquer à chaque irruption, tant redoutée, sur l'écran quelques millions de morts. Le Chef ne vous a pas connu et c'est heureux. Mais d'autres Chefs rampent et sont là, reclus dans l'ombre de leurs haines. 

Si je n'avais pas en moi la convicition, j'ose dire la révélation, que la force des mots est plus puissante que celle des armes, je ne crois pas que j'écrirais. Ici, et ailleurs. Trouver les lieux du dialogue et de l'écoute est affaire de Société. La Société, c'est à dire le Politique. La Politique,  

"si le gouvernement est aux mains d’un petit peu d‘hommes qui ont la science, le gouvernement doit se faire au profit de l’ensemble de la cité."  

Et même si je ne suis pas nécessairement toujours en accord avec Platon, dans ce texte, il nous est aisé de comprendre cette phrase. Et de la rapporter - comme le mot peut être laid tant il nous évoque la délation revenue de mise - à notre Temps. Les Hommes de science - Pas celle de Newton, pas celle d'Albert - gouvernent-ils au profit de la Cité? A dire vrai j'en doute énormément. Le Pouvoir a toujours acheté ceux qui le servent. Comment donc s'est construit le IIIème Reich? Les petits Kapos font les Dictateurs. Les dictateurs font le Malheur des Peuples. Je ne dis rien de nouveau. C'est bien ainsi. 

Il y a quelque-temps j'écrivais - péché des mots - dans le poème des "Chants de la Mer"

"Il est temps gens de mousse et de poussière, il est temps gens de l’obscur, d’écrire une histoire qui vous ressemble."

Je vous attends Peuple de la Poussière. Il est Temps Aujourd'hui, d'écrire l'Histoire. 


 Ecuatorial
« Le texte d’Ecuatorial est tiré du livre sacré des Mayas Quiché, le Popul Vuh, et fait partie de l’invocation de la tribu perdue dans les montagnes après avoir quitté la “Cité d’Abondance”. »
« Le titre est une simple évocation des régions où l’art précolombien a prospéré. J’ai conçu la musique comme ayant quelque chose de la même intensité rude et élémentale que ces oeuvres étranges et primitives. Son exécution doit être dramatique et incantatoire, guidée par la ferveur implorante du texte, et elle doit suivre les indications dynamiques de la partition. »
(Edgard Varèse)

Invocation extraite du Popol Vuh  - Traduction de l’espagnol : Père Jimines
Ô Bâtisseurs, Ô Formateurs ! Vous
voyez. Vous entendez. Ne nous abandonnez
pas, Esprit du Ciel, Esprit de
la Terre. Donnez-nous nos descendants,
notre postérité tant qu’il y aura des
jours, tant qu’il y aura des aubes. Que
les routes vertes soient nombreuses,
les chemins verts que vous nous donnez.
Que les tribus soient pacifiques,
très pacifiques. Que la vie soit parfaite,
très parfaite, l’existence que vous nous
donnez.
Ô Maître Géant, Chemin de l’Éclair, Faucon
! Maître de magie, Forces du ciel,
Procréateurs, Engendreurs ! Mystère
Ancien, Sorcière Ancienne, Ancêtre du
Jour, Ancêtre de l’Aube ! Que soit la germination,
que soit l’Aube.
Salut à vous, Beautés du Jour, qui
donnez le Jaune, qui donnez le Vert !
Vous qui donnez les Filles, qui donnez
les Fils ! Donnez la vie, l’existence à
mes enfants, à mes descendants. Ne
laissez pas votre puissance, ne laissez
pas votre sorcellerie être leur malheur
et leur infortune. Qu’elle soit heureuse,
la vie de vos soutiens, de vos nourriciers
devant vos bouches, devant vos
visages, Esprit du Ciel, Esprit de la Terre.
Donnez la Vie, Donnez la Vie ! Donnez
la Vie, Ô Force qui enveloppe tout, dans
le Ciel, sur la terre, aux quatre points
cardinaux, aux quatre extrémités, aussi
longtemps que l’aube existe, aussi
longtemps que la tribu existe !

il y a une langue
dans la bouche balafrée
la bouche balafrée une langue
il y a une langue
une langue qui pleure
un oeil
qui ne peut être fermé
un oeil
hou un oeil il y a un oeil
qui ne peut être fermé
mais il y a cette légende blanche et radieuse
cette légende blanche et radieuse dans la neige
une oreille qui foudroie foudroie
une oreille
qui foudroie le monde plein d’espérance
une étoile dont la lueur clôture un monde
plein de miséricorde
une étoile
a o
a ö ma-ro i e a a ma ma-ro a ü e ma
a ö a ma ro e a a ma ma-ro a ü f o ma
who n- n- la-ma zwa
gar rou za garra za garrou n- zwa
o hâ va nô a o o va da prasi tiè ma da
a tou-mee
an na ga-rou-ma
gro ma oo â grom-ma na ga-rou-ma
La-mâ la mâ Za ga râ La ma
ma-rou ga-na ma zi vé bema rou
Za-ya-go-rou Za-ya-go Zaga-rou Zagrod
Za-ya-go-rou Za-ya-go Zaga-rou Zagrod
Ra né Le Corbu Doonee Ma-ro
Écoute le cercueil qu’on cloue
Écoute le cercueil nocturne qu’on cloue
Ra né Le Corbu Doonee Ma
Écoute le cercueil de la mer qu’on cloue écoute
écoute qu’on cloue
écoute le cercueil qu’on cloue
écoute qu’on cloue
qu’on cloue le cercueil
écoute le cercueil du ciel qu’on cloue
le cercueil du ciel
qu’on cloue le cercueil du ciel
écoute qu’on cloue le cercueil du ciel
qu’on cloue le cercueil du ciel
le cercueil du ciel
oawha oh ! oh !
nuit obscure de feu

 

Extrait de Festival d'Automne

 

 

Nocturnal - Texte d’Anaïs Nin
BASSES : wa ya you you
wa ya yao
ya ha ha ha you
tu appartiens à la nuit (répété 8 fois)
SOPRANO : je ressuscite
je ressuscite toujours après la crucifixion
BASSES : sombre sombre sombre
SOPRANO : o a o a oo
a oo oo hm
le pain et la gaufrette
BASSES : matrice et semence et oeuf
lamentations des enfants non nés
SOPRANO : parfum et sperme
j’ai perdu mon frère (vocalises)
BASSES : oomp' ts' oomp' ts' oomp' ts'
oomp' ts' oomp' ts' oomp' ts'
il grandit à nouveau
des visages aux fenêtres
une fenêtre sans lumière
oomp' ts' oomp' ts' oomp' ts'
hm
SOPRANO : sombre sombre sombre
endormi endormi
BASSES : ha ha you
hoo hoom
SOPRANO : flotte flotte à nouveau
a o a o a o (grognements)
BASSES : ha ha hm
SOPRANO : (soufflements)
BASSES : wha ho
ya whoo whoo
sh
ga ra ya ga ra
ya ga ra ba boo
ba you ba a ba
ee
ha ba you boo
pss
SOPRANO : crucifixion
BASSES : crucifixion
ombre de la mort
SOPRANO : j’ai embrassé son ombre

 

Cette oeuvre magnifique m'a toujours fasciné. "You belong to the night".

 

 

 



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