Je t’aime
au-delà de l’amour
au-delà du désir au-delà du plaisir au-delà de ton cri
au-delà de ton sexe
au-delà des anges
au-delà des nuages
au-delà de ton ciel au-delà de mon coeur au-delà de ta peau
ambrée
au-delà de ton corps au-delà de tes peurs
au-delà de tes mots
tus
au-delà du silence
au-delà des frontières qui sont de barbelés
posés contre la liberté
de l’être
au-delà des points
qui interrogent ou qui suspendent
qui s’exclament ou qui
virgulent...
Au-delà du sillon,
au-delà du peut-être au-delà du savoir au-delà, du delà
au-delà du rien
du néant
du désert chaud
du sable qui s’étend
à l’infini de mes yeux lourds trop lourds de tant de jours
au-delà
de la mort
au-delà de mon Dieu
qui est peut-être
de ma foi
au-delà
au-delà du chemin
qui coule entre les troncs et les fougères
entre les chênes et les houx
au-delà de ce soir
qui descend déjà sur le jour
sur ce jour le premier
le jour
Je t’aime
au-delà
de moi
Toi
Je t’aime
pour l’amour et pour le manque
pour l’extase
pour l’infini bonheur du ciel et la transparente lumière de l’hiver
pour le cri et pour le silence
pour le sommeil des anges
pour l’étrange impatience de l’être
pour l’insupportable angoisse
pour le feu
qui consume l’âme
pour les mots tus les phrases chuchotées les souffles retenus
pour l’instant donné
pour le présent porté pour la nuit amoureuse
pour l’aube claire
pour le sillon gercé encore et qui donnera le blé
à l’été prochain
pour la lune accrochée en croisée du sublime regard
tendre et serein...
pour tes seins miraculeux
pour l’ombre portée à la lente moiteur du lit
pour l’écriture jetée à la page toujours vierge
pour l’ultime pudeur
pour le coeur
pour la peau frémissante sous l’envie de toi pour les yeux enfouis
en moi pour renaître plus tard
en nous
pour tes mains pour tes doigts pour tes lèvres et les mots tus
pour créer
pour vivre encore
pour avoir
et pour avoir été un jour
pour s’imaginer pour se donner pour s’offrir
pour se prendre
pour se porter pour s’apporter
pour se grandir pour se vouloir encore
et encore
pour se vouloir enfin
pour s’inventer pour se perdre en nous
pour se retrouver
pour s’aimer
Je t’aime
Toi
© Michel BERTHELOT 2009
au-delà de l’amour
au-delà du désir au-delà du plaisir au-delà de ton cri
au-delà de ton sexe
au-delà des anges
au-delà des nuages
au-delà de ton ciel au-delà de mon coeur au-delà de ta peau
ambrée
au-delà de ton corps au-delà de tes peurs
au-delà de tes mots
tus
au-delà du silence
au-delà des frontières qui sont de barbelés
posés contre la liberté
de l’être
au-delà des points
qui interrogent ou qui suspendent
qui s’exclament ou qui
virgulent...
Au-delà du sillon,
au-delà du peut-être au-delà du savoir au-delà, du delà
au-delà du rien
du néant
du désert chaud
du sable qui s’étend
à l’infini de mes yeux lourds trop lourds de tant de jours
au-delà
de la mort
au-delà de mon Dieu
qui est peut-être
de ma foi
au-delà
au-delà du chemin
qui coule entre les troncs et les fougères
entre les chênes et les houx
au-delà de ce soir
qui descend déjà sur le jour
sur ce jour le premier
le jour
Je t’aime
au-delà
de moi
Toi
Je t’aime
pour l’amour et pour le manque
pour l’extase
pour l’infini bonheur du ciel et la transparente lumière de l’hiver
pour le cri et pour le silence
pour le sommeil des anges
pour l’étrange impatience de l’être
pour l’insupportable angoisse
pour le feu
qui consume l’âme
pour les mots tus les phrases chuchotées les souffles retenus
pour l’instant donné
pour le présent porté pour la nuit amoureuse
pour l’aube claire
pour le sillon gercé encore et qui donnera le blé
à l’été prochain
pour la lune accrochée en croisée du sublime regard
tendre et serein...
pour tes seins miraculeux
pour l’ombre portée à la lente moiteur du lit
pour l’écriture jetée à la page toujours vierge
pour l’ultime pudeur
pour le coeur
pour la peau frémissante sous l’envie de toi pour les yeux enfouis
en moi pour renaître plus tard
en nous
pour tes mains pour tes doigts pour tes lèvres et les mots tus
pour créer
pour vivre encore
pour avoir
et pour avoir été un jour
pour s’imaginer pour se donner pour s’offrir
pour se prendre
pour se porter pour s’apporter
pour se grandir pour se vouloir encore
et encore
pour se vouloir enfin
pour s’inventer pour se perdre en nous
pour se retrouver
pour s’aimer
Je t’aime
Toi
© Michel BERTHELOT 2009