"Je me serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l'infortune. Tout me lasse : je remorque avec peine mon ennui avec mes jours, et je vais partout bâillant ma vie."
Moi. Dans cette ville comme absente. Comme l'hôte de Combourg je sens si fort ce terrible ennui de Toi.
Les façades si pauvres et les sons si tragiques des rues. Comme d'infimes échos des troncs centenaires de l'allée. Balayée du vent de l'Ouest. Ce vent qui sait si bien chasser la morne quiétude des gens ordinaires.
Qui prennent aussi Habits.
Cette ville aux sombres retours. Cette ville qui nous plaît tant. Cette ville barbare, cendres aussi de la victoire. Éparpillée. Sanglante et muette. Découpée, mais qui nous sait. Telle une ancienne prose.
Ainsi le troubadour citait les âmes.La ville se plaint de toi. Si fort.
Ce lit trop bien fait et sans amour. Qui recueille mon ennui. Mon si terrible ennui.
La tour du Chat. Les chats nous entretiennent des nuits. Que de nuits pour tes rêves. Et tes fantômes aussi.
Ceux qui nous viennent encore, hachurés, hagards. Vacillants sous les années de plomb. Vieillards brandissant la honte. Et puis si bientôt le silence des morts. Le silence implacable.
Nous savons oublier.Tristement. Nos âmes sont si errantes, ainsi le disait l'homme qui écrivait.
Tu es si belle que la vie ne vaut que par cette allure. Qui est tienne.