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MB-1-Negatif.jpg autoportrait stationnaire

 

Un nouveau texte, pour le dimanche. Des mots retrouvés. Vieux mots déjà. Mais qui finalement trouvent le souffle. Celui qui manquait à l'histoire. Les copier/coller pour mieux les sentir.

La suite ne viendra pas ici.


La nuit venait. C’est alors qu’il avait décidé qu’il ne rentrerait pas. D’abord, il avait marché. Il n’avait pas de but. Il avançait simplement au long du sentier que l’ombre évoluant rendait fuyant. La brise à peine fraîche faisait onduler les hautes herbes, brûlées de lumière trop crue.
Il pressentait une liberté retrouvée, comme une mélodie à peine posée et qui s’inscrirait, encore bien plus loin, très loin quelque part au bout de la ligne implacablement rectiligne, impeccablement tirée et qui fermait le ciel.
Sa vie lui semblait alors très lointaine, comme absente de lui.

Maintenant, la mer était à lui, à lui pour l’Infini.

 

Quelle relation entretenir avec la gare? Les rails tirent la vie vers l'eau d'ici. Le dimanche est jour de fête. Jour de fête. Mais au fond disait-elle, quand commencera t-elle, la fête. Car c'était pour elle que les fêtes s'organisent. Il en est toujours ainsi en début juin. Les heures lentes et les fêtes qui se donnent. C'est le jour de sa fête à elle. Toi, mais Qui? L'autre probablement. Autre.

 

Sur la place bouillonnent les voix en échos. Tournent ainsi dans ta tête toute chavirée. Une tête à la mer. Il faut envoyer les secours. Une chaloupe. Une bouée. Il faut crier. Crier.

Une tête à la mer.

 

Tag(s) : #Notre écriture
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