Va le temps, retrouvé.
De nos mots. Vois, l'étang retrouvé.
De ce ciel d'été.
Les nuages se pressent, comme au supermarché. Ils s'agglutinent les uns aux autres, comme aux caisses.
D'infinis reflets tracent en perspectives, un automne irisant.
Je rejoins en toi les mots à-venir. Les mots tranquilles, les mots surs.
Quel bonheur que ce ciel déjà vibrant d'octobre, comme aux "Chants de la nuit" j'offrais alors mes jours. L'onde me prend comme un amour, nouveau, enfin.
I
"Ganz am Anfang sind wir, siehst du.
Wie vor Allem. Mit
Tausend un einem Traum hinter uns und
ohne Tat.
II
Ich kann mir kein seligeres Wissen denken,
als dieses Eine:
daβ man ein Beginner werden muβ.
Einer der das erste Wort schreibt hinter einen
jahrhunderetelangen
Gedankenstrich."
I
Nous sommes au tout début, vois-tu.
Comme avant toute chose. Avec,
Mille et un rêves derrière nous et
sans acte.
II
Je ne peux penser plus heureux savoir
que cet unique-ci:
qu'il faut devenir un initiateur.
Un qui écrit le premier mot derrière un
séculaire
tiret.
Rainer Maria Rilke
Notes sur la mélodie des choses