Juillet 2003
Ici. Ma pensée toujours en attente, de vous. Le silence épais, qui hante la mémoire. L’immobilité des stèles. Les doigts engourdis, le froid qui fait les mots précieux. Vous rencontrer ici, au creux de la Nuit. Pour l’amour. Celui que nous n’avons pas encore fait. Votre visage vient à moi, sourire. Les longues phrases m’abandonnent, sourire. Vos mains tissent l’obscur, qui m’entoure. Sourire de l’ange. Lente apogée en coeur de Vous, apnée délicieuse qui enveloppe le corps lâché, volupté qui allume les étoiles cachées. Volupté même qui naît de vous. Universellement de vous.
Et si l’on reprend Tout. Le premier regard croisé, l’Initiale. La seconde d’éternité. Le temps changé, le corps traversé, l’instant de l’au-delà. Ailleurs ou bien ici même. Le lieu n’écrit l’histoire que de ceux qui le traversent. Les brouillards, légers de mars. L’épaisseur du temps moite, celui-là qui traverse la peau, qui lance au coeur. Quelque-part entre le ciel et l’instant. Je souffle en Silence de vous mon attente de Vous.
Ici. Les autres mots. Je suis venu pour vous attendre, encore. L’attente reste, malgré tout, comme une autre respiration. Soupir infiniment porté par le point d’Orgue, ad libitum. La musique. Toujours, la musique, pareille à la Consolation.
Donnez vos mots à la parole. Inscrivez votre silence au-delà de vos lèvres amoureuses. Dans l’infini des constellations. Vous esquisser, dans la tendre innocence du premier baiser, comme un peu par retenue. La ligne fragile de votre sein. Eclair de chaleur allumant les tropiques.
2009
Maintenant, comme une ancre plantée en coeur. Vous retrouver ici, comment pourrait-il en être autrement? Vous êtes en chaque souffle de ma vie, en chaque lieu de ma quête, vous êtes en chaque regard, que je donne au monde. Vous êtes l’éternité présente. Mon éternité existentielle. Le temps qu’il est s’étire à perte d’heures, infiniment, lentement, comme installé dans l’attente. Souvent, l’envie soudaine, qui prend le corps et le torture, le déchire. Un cri sans voix, comme un appel étouffé. Une blessure alors qui s’ouvre à nouveau, brûle la peau et la chair, et ne peut s’apaiser que sous votre bouche tendre.
Les couleurs flambent tout entier l’horizon, comme si l’artiste enflammait le ciel et la terre dans le festin rougeoyant de sa palette incandescente.
Vous êtes comme le geste essentiel, celui qui tient la vie lorsque la mort effleure, lorsque la mort avance, sournoise et malicieuse.
Je vous attends au-delà de la raison, au-delà des maux, au-delà des autres. Je vous attends, intégrale comme le signe mathématique, la Somme infinitésimale.
Je veux vous donner le réveil, l’aube des chants de nuit, quand la lumière peine à s’ouvrir au jour et que le corps se restreint à l’Origine, cherchant la mémoire de ses années,
Je veux vous donner le sommeil, le profond sommeil de l’amour, quand les coeurs s’enlacent pour les heures mystérieuses, quand les mains se gardent,
Je veux vous donner le jour puissant, le jour de ciel orange, le jour de la pluie fine qui lisse votre peau et la fait luire, de mille et mille cristaux de rêve,
Je veux vous donner l’entier que je possède, mon âme et mon cerveau, mon coeur et ma mémoire, ma foi, mon Dieu,
et puis aussi mes mains, qui ne sont là que pour vous, juste pour vous, mon ange, juste pour vous.
Ici. Ma pensée toujours en attente, de vous. Le silence épais, qui hante la mémoire. L’immobilité des stèles. Les doigts engourdis, le froid qui fait les mots précieux. Vous rencontrer ici, au creux de la Nuit. Pour l’amour. Celui que nous n’avons pas encore fait. Votre visage vient à moi, sourire. Les longues phrases m’abandonnent, sourire. Vos mains tissent l’obscur, qui m’entoure. Sourire de l’ange. Lente apogée en coeur de Vous, apnée délicieuse qui enveloppe le corps lâché, volupté qui allume les étoiles cachées. Volupté même qui naît de vous. Universellement de vous.
Et si l’on reprend Tout. Le premier regard croisé, l’Initiale. La seconde d’éternité. Le temps changé, le corps traversé, l’instant de l’au-delà. Ailleurs ou bien ici même. Le lieu n’écrit l’histoire que de ceux qui le traversent. Les brouillards, légers de mars. L’épaisseur du temps moite, celui-là qui traverse la peau, qui lance au coeur. Quelque-part entre le ciel et l’instant. Je souffle en Silence de vous mon attente de Vous.
Ici. Les autres mots. Je suis venu pour vous attendre, encore. L’attente reste, malgré tout, comme une autre respiration. Soupir infiniment porté par le point d’Orgue, ad libitum. La musique. Toujours, la musique, pareille à la Consolation.
Donnez vos mots à la parole. Inscrivez votre silence au-delà de vos lèvres amoureuses. Dans l’infini des constellations. Vous esquisser, dans la tendre innocence du premier baiser, comme un peu par retenue. La ligne fragile de votre sein. Eclair de chaleur allumant les tropiques.
2009
Maintenant, comme une ancre plantée en coeur. Vous retrouver ici, comment pourrait-il en être autrement? Vous êtes en chaque souffle de ma vie, en chaque lieu de ma quête, vous êtes en chaque regard, que je donne au monde. Vous êtes l’éternité présente. Mon éternité existentielle. Le temps qu’il est s’étire à perte d’heures, infiniment, lentement, comme installé dans l’attente. Souvent, l’envie soudaine, qui prend le corps et le torture, le déchire. Un cri sans voix, comme un appel étouffé. Une blessure alors qui s’ouvre à nouveau, brûle la peau et la chair, et ne peut s’apaiser que sous votre bouche tendre.
Les couleurs flambent tout entier l’horizon, comme si l’artiste enflammait le ciel et la terre dans le festin rougeoyant de sa palette incandescente.
Vous êtes comme le geste essentiel, celui qui tient la vie lorsque la mort effleure, lorsque la mort avance, sournoise et malicieuse.
Je vous attends au-delà de la raison, au-delà des maux, au-delà des autres. Je vous attends, intégrale comme le signe mathématique, la Somme infinitésimale.
Je veux vous donner le réveil, l’aube des chants de nuit, quand la lumière peine à s’ouvrir au jour et que le corps se restreint à l’Origine, cherchant la mémoire de ses années,
Je veux vous donner le sommeil, le profond sommeil de l’amour, quand les coeurs s’enlacent pour les heures mystérieuses, quand les mains se gardent,
Je veux vous donner le jour puissant, le jour de ciel orange, le jour de la pluie fine qui lisse votre peau et la fait luire, de mille et mille cristaux de rêve,
Je veux vous donner l’entier que je possède, mon âme et mon cerveau, mon coeur et ma mémoire, ma foi, mon Dieu,
et puis aussi mes mains, qui ne sont là que pour vous, juste pour vous, mon ange, juste pour vous.