"Je suis ivre de cet amour qui me porte vers vous, comme vers celle qui recueille toutes les fleurs de mon nom".
..." Je regarde la neige blanche. Je regarde la neige blanche et je vois des roses rouges".
..." Je regarde la neige blanche. Je regarde la neige blanche et je vois des roses rouges".
Christian Bobin
3.
Non daté
De plus en plus forte en moi la pénible certitude que les mots ne sont là que pour masquer le manque trop
insouciant des gestes. Et l'hallucinante fuite de la vie qui déroule sa cohorte grandissante de la mémoire. A vouloir fuir le temps et trop conjuguer le corps j'avais oublié la caresse du coeur
qui s'ouvre, là, dans un petit souffle d'éternité, juste en ombre portée sur votre peau. Et moi, enfin, je vous regarde.
Vous êtes plus belle que la première lumière blanche du premier jour. Votre corps est la seule réponse qui vaille à la mort. Vous aimer c'est vous donner ma foi, celle qui ne pouvait croire que pour vous. Je ne vois d'autres utilités à ma vie que celle de vous aimer. Ma pensée ne peut qu'être à vous. Vous aimer est ma vérité. Vous me portez au ciel mais c'est ainsi que je découvre la terre, profonde et noble.
Je suis en silence des mots pour vous écrire l'amour. Je vous aime simplement, je vous aime et votre visage est mon paysage, tendre et apaisant, mon si précieux soleil. Je vous aime parce que vous savez parler aux fleurs et aux oiseaux, parce que vous savez chanter la pluie infiniment mieux que mon piano, parce que vous savez écouter le silence de la nuit... je vous aime parce que je vous aime, mon amie miraculée, ma lumineuse amie.
J'ai en moi le souffle chaud de vos paroles, la miraculeuse clarté de vos doigts sur moi et la beauté divine de votre plaisir.
Ailleurs,
ce soir il faisait un peu froid dans la maison, malgré le beau ciel bleu, d'un bleu apaisé, comme le sont vos yeux après l'amour. Alors, j'ai allumé du feu. Peut-être juste pour sentir l'onde à peine chaude se glisser à mes pieds, peut-être juste pour vous imaginer là, tout près, comme la gardienne de mon bonheur.
Aux murs, des éclats de lumière, des poussières de rêve, elles me parlent de vous. Simplement, vous qui n'êtes pas là. Ce sont comme des échos de vos constructions laborieuses.
Mais vous êtes en moi, si forte et si belle. Je vous aime. Et, dans le silence de la nuit, le chant mélancolique de l'alto. Cette musique est la votre car toute ma musique est la votre. C'est ainsi. Vous êtes celle par qui vient la vie en moi.
Je vous aime tant.
Les "simples répétitions", ce doit être cela quand je vous dis et répète tant de fois que je vous aime!
Je m'ennuie de vous, infiniment. Quand vous m'êtes lointaine, tout m'est vain. Je ne peux que penser à vous, rêver de vous, me languir de votre voix, de votre rire et de vos mains. J'aurais du être plus perspicace, plus attentif aux signes du corps et de l'esprit.
Mais j'ai été assommé, ainsi l'on dit. La première fois que je vous ai embrassée, vous avez allumé un feu qui ne jamais s'éteint. Votre premier baiser chante encore sous mes lèvres, comme il chantait alors. La première fois que je vous ai touchée, j'étais comme irradié, ainsi l'on dit. Aujourd'hui j'éprouve toujours aussi intense cette chaleur, inouïe qui se coule alors en moi. C'est tout à la fois l'état de sérénité parfaite et la volupté la plus extatique. Rien ne peut soutenir, même oser, la balance.
Alors ne soyez pas étonnée que je vous écrive ainsi que je m'ennuie. Ne soyez pas étonnée de lire dans mes mots une certaine lassitude pour le geste d'écrire. Tout cela aujourd'hui me semble si minuscule, tellement illusoire et vaniteux. L'idée de la vie ne tient pas la distance. J'ai envie de réduire mes mots à l'essentiel.
L'essentiel, c'est vous.
Vous êtes plus belle que la première lumière blanche du premier jour. Votre corps est la seule réponse qui vaille à la mort. Vous aimer c'est vous donner ma foi, celle qui ne pouvait croire que pour vous. Je ne vois d'autres utilités à ma vie que celle de vous aimer. Ma pensée ne peut qu'être à vous. Vous aimer est ma vérité. Vous me portez au ciel mais c'est ainsi que je découvre la terre, profonde et noble.
Je suis en silence des mots pour vous écrire l'amour. Je vous aime simplement, je vous aime et votre visage est mon paysage, tendre et apaisant, mon si précieux soleil. Je vous aime parce que vous savez parler aux fleurs et aux oiseaux, parce que vous savez chanter la pluie infiniment mieux que mon piano, parce que vous savez écouter le silence de la nuit... je vous aime parce que je vous aime, mon amie miraculée, ma lumineuse amie.
J'ai en moi le souffle chaud de vos paroles, la miraculeuse clarté de vos doigts sur moi et la beauté divine de votre plaisir.
Ailleurs,
ce soir il faisait un peu froid dans la maison, malgré le beau ciel bleu, d'un bleu apaisé, comme le sont vos yeux après l'amour. Alors, j'ai allumé du feu. Peut-être juste pour sentir l'onde à peine chaude se glisser à mes pieds, peut-être juste pour vous imaginer là, tout près, comme la gardienne de mon bonheur.
Aux murs, des éclats de lumière, des poussières de rêve, elles me parlent de vous. Simplement, vous qui n'êtes pas là. Ce sont comme des échos de vos constructions laborieuses.
Mais vous êtes en moi, si forte et si belle. Je vous aime. Et, dans le silence de la nuit, le chant mélancolique de l'alto. Cette musique est la votre car toute ma musique est la votre. C'est ainsi. Vous êtes celle par qui vient la vie en moi.
Je vous aime tant.
Les "simples répétitions", ce doit être cela quand je vous dis et répète tant de fois que je vous aime!
Je m'ennuie de vous, infiniment. Quand vous m'êtes lointaine, tout m'est vain. Je ne peux que penser à vous, rêver de vous, me languir de votre voix, de votre rire et de vos mains. J'aurais du être plus perspicace, plus attentif aux signes du corps et de l'esprit.
Mais j'ai été assommé, ainsi l'on dit. La première fois que je vous ai embrassée, vous avez allumé un feu qui ne jamais s'éteint. Votre premier baiser chante encore sous mes lèvres, comme il chantait alors. La première fois que je vous ai touchée, j'étais comme irradié, ainsi l'on dit. Aujourd'hui j'éprouve toujours aussi intense cette chaleur, inouïe qui se coule alors en moi. C'est tout à la fois l'état de sérénité parfaite et la volupté la plus extatique. Rien ne peut soutenir, même oser, la balance.
Alors ne soyez pas étonnée que je vous écrive ainsi que je m'ennuie. Ne soyez pas étonnée de lire dans mes mots une certaine lassitude pour le geste d'écrire. Tout cela aujourd'hui me semble si minuscule, tellement illusoire et vaniteux. L'idée de la vie ne tient pas la distance. J'ai envie de réduire mes mots à l'essentiel.
L'essentiel, c'est vous.