1.3
Et puis ainsi
Que les esprits se mélangent et se font
quelques mots
d’avenir et d’envies
au trait des stèles
érigées
du désir improbable
Mais c’est alors que les esprits palpitent
et les ombres se lèvent
et les abris s’en vont, libres et dénués de peur
au-delà des merveilleux nuages,
et des venteuses terres
cogner au ciel.
Et toi tu dis :
entre quelque terre incertaine, à la fin d’hiver entre le gel
et la jouissance du printemps. Tu dis des mots
Et des mots
qui ensemencent la Terre. Et son désir.
Tu dis les coutures bien sanguines de nos chairs en sutures
et les murs affligés
contre les envies d’être, et
le bonheur.
Ainsi les sons vaquent et se font, s’amenuisent et reviennent, au gré des voix absentes, des boucles d’algorithmes.
Errances malencontreuses de nos âmes en souffrance. Pérennité du Choix.
Ruisseaux chuintant les détresses ordinaires. Quelques arpèges improbables dans les crachats malheureux de l’ignorance. Aux confins des envies simples les murs se dressent. Hargneux. Souvent. Meurtris. Parfois. Indifférents.
Souvent Trop souvent dans l’Oubli suturé de nos mémoires furtives et de nos désirs blêmes.
Mais ainsi que,
le Temps fait, de nos chairs en souffrance
Les mots s’écrivent et le corps enfin s’éclaire de ses chairs