le manque
la part absente et ta blessure
la déchirure
points à venir assurément
à l’envers à l’endroit
points de doutes
points de croix des anciennes écritures
ce trait infligé à la toile
durement
et le chemin de cailloux saignant aux pieds nus
vouloir que l’aiguille fine
si miroitante
pénètre la peau profondément
très lentement
pour sentir le fil glisser dans la chair
et plus loin
à l’autre rive de la douleur
jaillir dans le geyser de sang et d’acier
accrochant la lumière
du jour fuyant
le manque
le creux infini du temps perdu
les mains sans doigts
moignons d’amour
tué
litanies des carrés griffés qui joncheraient
l’errance
sa folie tranquille
attendue rédemptrice de la foi
troquée
le manque
l’aile d’ébène crevant le temps d’aimer
l’épée
sinistre au fil tendu qui déchire
l’amour vrai
le manque
au-delà
eau
Ô
----------------
le silence
une tache qui s’étale sur la vie
comme si le point lentement prenait des airs d’étang
de lac et puis de mer
d’océan
le silence
grimaçant en orées de futaies
lourd de pressentiments
emplis de noirs desseins
tristes pantins
de mort
le silence
imposé posté en embuscade
traquant le mot de trop le mot d’émoi
lignes de larmes sur les yeux creux
abandonnés
fuis
le silence
trop lacé des notes fausses
mal enlacé de liaisons maladroites
mourantes nuances
de vie
le silence
lente lande qui tend
ses portées labourées aux corbeaux menaçants
errent sans fin
entre sillons
gelés
la part absente et ta blessure
la déchirure
points à venir assurément
à l’envers à l’endroit
points de doutes
points de croix des anciennes écritures
ce trait infligé à la toile
durement
et le chemin de cailloux saignant aux pieds nus
vouloir que l’aiguille fine
si miroitante
pénètre la peau profondément
très lentement
pour sentir le fil glisser dans la chair
et plus loin
à l’autre rive de la douleur
jaillir dans le geyser de sang et d’acier
accrochant la lumière
du jour fuyant
le manque
le creux infini du temps perdu
les mains sans doigts
moignons d’amour
tué
litanies des carrés griffés qui joncheraient
l’errance
sa folie tranquille
attendue rédemptrice de la foi
troquée
le manque
l’aile d’ébène crevant le temps d’aimer
l’épée
sinistre au fil tendu qui déchire
l’amour vrai
le manque
au-delà
eau
Ô
----------------
le silence
une tache qui s’étale sur la vie
comme si le point lentement prenait des airs d’étang
de lac et puis de mer
d’océan
le silence
grimaçant en orées de futaies
lourd de pressentiments
emplis de noirs desseins
tristes pantins
de mort
le silence
imposé posté en embuscade
traquant le mot de trop le mot d’émoi
lignes de larmes sur les yeux creux
abandonnés
fuis
le silence
trop lacé des notes fausses
mal enlacé de liaisons maladroites
mourantes nuances
de vie
le silence
lente lande qui tend
ses portées labourées aux corbeaux menaçants
errent sans fin
entre sillons
gelés