Quelques mots anciens, retrouvés
2 décembre
écrire
contre toute attente
pour tromper le Temps
juste pour le temps d'attendre
juste pour se raconter
encore
écrire
et dans le vent naissant de cette nuit
guettée de veille
comme si elle allait venir
écrire
comme si elle serait là
pour que la mémoire oublie les silences
et l'offense
pour que la mémoire édifie l'amour
et tisse le rêve
écrire encore
Michel Berthelot Juillet 2003
--------------------------------- Ce texte est inachevé et pour l'instant le restera:
Petit Père
Tu dors, Petit Père
tu dors.
Sous le silence blanc du bout de la ville,
tout près de la voie du soleil.
[ici la nuit est claire, la terre est froide,
la neige a battu la campagne, mais la terre germe la rose, printemps infiniment retrouvé]
Le rythme de l’éclisse,
qui a roulé ta vie aux quatre lettres, sur des coins de papier surannés,
le battement du fer,
marmonne dans mes souvenirs trop courts.
[ici, j’apprends l’amputation de la solitude, un étonnant regard vers l’infiniment]
quelques saisons passées,
au-delà de ma tristesse, ce jour d’octobre 2009, au seuil de la nuit qui marche
Tu dors, Petit Père
tu dors.
Quant tu t’en es allé, au coeur chaud d’un jour, j’avais au coeur la mort en apprentissage.
[mais la main de l’âme retenait mes larmes et les faisaient éclore en moi,
comme des milliers de baisers portés vers toi]
[la main de l’ami(e) qui portait mon courage, devant la terre ouverte, pour t’y laisser]
------------------------------ et celui-ci aussi: (2005)
Je viens en toi
en cherche d’ensilence d’âme
coeur caressant la sente du temps
promis
les volutes rondes et lentes
mélodiant ma page blanche qu’accroche la mine
de plomb
comme le gris du ciel encré aux mots d’hiver