La nouvelle est venue à toi. Tu ne sais pas comment. Qu'importe. Le vent sans doute jette les mots. Le vent du désert,
soufflé jusqu'à l'enceinte de verre. En ta cité d'humains. L'ombre.
L'ombre nouvelle. Seule. L'ombre seule. L'absence étend l'ombre des morts.
Ta mort est tienne. Tu la connais.
Cette mort est nouvelle. La nouvelle t'est venue. L'ombre sans doute.
L'archéologue est mort.
Son quatre-quatre s'est retourné. Il était seul. La cause n'est pas connue. Le désert conserve ses secrets de morts.
Il s'est passé des jours.
La géo-localisation reste difficile. L'ombre sans doute.
Le véhicule a brûlé. Il ne reste rien du gratteur de mémoire.
A t-il pu s'extraire du feu,
a t-il péri atomisé par la chaleur du brasier,
a t-il marché sans fin jusqu'à son terme... Nul ne sait.
L'ombre. Elle te porte paroles.
Dimanche 27 juin 2010
Le souffle la nuit te caresse. Nuit après nuit. L'ombre effeuille les heures jusqu'au matin. Elle ne s'éloigne jamais de toi de plus de quelques centimètres. Tu la sens. Si proche. Et pourtant seulement sentie. Le jour tu ne fais plus guère écoute aux voix et aux pas qui tournent tout autour de tes vitres impénétrables. Tu ne regardes plus passer les visiteurs.
Le souffle du désert, la nuit. La morsure des heures de nuit. Le froid. Les plaintes des charognards en maraude.
La mort en restes.