mon coeur
Ô mon doux coeur
ce soir tu as mal
encore
an long des sentes de la nuit
comme en l’écho feulait
l’âme
au gré des ombres dessinées furtives et vacillantes
par les phares de l’automobile
Ô mon coeur
peiné comme il en fut le jour s’en revient
à toi
maintenant ici même où tu saignais tant et tant
en ce jardin alors jonchaient la terre
l’ocre le rouge et le roux tous ensemble mêlés mais
la branche est nue
apprêtée pour l’hiver
Ô mon coeur mon coeur d’homme
je te sais gré d’avoir pleuré
d’avoir crié d’avoir vomi et d’avoir eu peur
je te sais reconnaissance d’avoir cru
d’avoir donné d’avoir offert
d’avoir aimé
au loin très loin luit en lisière
l’étang d’hiver
frêle onde que le reflet des cimes défeuillées
strie
d’innombrables blessures oscillantes et changeantes
au vent
du très long temps
au loin et haut passent les grues
migrantes dociles
alors je regardais le ciel tout simplement
j’y retrouvais tes yeux
et je plongeais mes yeux dans tes yeux si proches
et je m’abandonnais
au doux murmure d’un bonheur simple,
si simple, mon amie,
qu’il en est mort.
Michel Berthelot - 11 - 2009
Ô mon doux coeur
ce soir tu as mal
encore
an long des sentes de la nuit
comme en l’écho feulait
l’âme
au gré des ombres dessinées furtives et vacillantes
par les phares de l’automobile
Ô mon coeur
peiné comme il en fut le jour s’en revient
à toi
maintenant ici même où tu saignais tant et tant
en ce jardin alors jonchaient la terre
l’ocre le rouge et le roux tous ensemble mêlés mais
la branche est nue
apprêtée pour l’hiver
Ô mon coeur mon coeur d’homme
je te sais gré d’avoir pleuré
d’avoir crié d’avoir vomi et d’avoir eu peur
je te sais reconnaissance d’avoir cru
d’avoir donné d’avoir offert
d’avoir aimé
au loin très loin luit en lisière
l’étang d’hiver
frêle onde que le reflet des cimes défeuillées
strie
d’innombrables blessures oscillantes et changeantes
au vent
du très long temps
au loin et haut passent les grues
migrantes dociles
alors je regardais le ciel tout simplement
j’y retrouvais tes yeux
et je plongeais mes yeux dans tes yeux si proches
et je m’abandonnais
au doux murmure d’un bonheur simple,
si simple, mon amie,
qu’il en est mort.
Michel Berthelot - 11 - 2009